Situation critique de Cécile Kohler en Iran : appel à la mobilisation et perspectives d’échange de prisonniers

État de détresse de Cécile Kohler en Iran : un appel à la solidarité
La situation de Cécile Kohler, ressortissante française emprisonnée en Iran depuis plus de trois ans, suscite une deep inquiétude parmi ses proches et ses soutiens. Selon un communiqué du comité de soutien, la jeune femme, détenue dans un contexte de pressions psychologiques et de privations, aurait indiqué être «à bout de forces» lors d’un contact récent. La famille et ses avocats craignent pour sa santé physique et mentale, d’autant que ses droits fondamentaux continuent d’être bafoués, notamment par l’absence d’informations précises sur son lieu de détention.
Contexte et accusations portées contre Cécile Kohler
Arrêtée en mai 2022 dans le cadre d’un voyage touristique, Cécile Kohler, âgée de 40 ans, ainsi que son compagnon, Jacques Paris, 72 ans, font face à des accusations graves telles que l’«espionnage pour le Mossad», le service de renseignement extérieur israélien, ainsi que des chefs d’«intention de renverser le régime» et de «corruption sur Terre». Après une détention initiale à la prison d’Evine à Téhéran, ils ont été transférés en juin dernier dans d’autres centres pénitentiaires suite à des frappes israéliennes, puis séparément placés dans des établissements où leur localisation reste inconnue.
Privations et conditions de détention en Iran
Une détention marquée par la privation de liberté et la torture psychologique
Le comité de soutien rapporte que Cécile Kohler a pu établir un contact avec sa famille le samedi 13 septembre, après plus de deux mois sans signe de vie. Lors de cet échange, qui a duré quelques minutes sous surveillance renforcée, la jeune femme aurait déclaré être «à bout de forces». Elle aurait également précisé ne pas pouvoir communiquer son lieu exact de détention, car celui-ci reste dissimulé par les autorités iraniennes. Selon le comité, ses conditions de détention seraient exacerbées par des privations permanentes et une forme de torture psychologique, contribuant à une détresse profonde.
Perspectives d’un échange de prisonniers entre la France et l’Iran
Le comité de soutien réclame la libération immédiate et sans condition de Cécile Kohler. Cette demande intervient dans un contexte politique particulier, après que le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, aurait indiqué qu’un accord pour un échange de prisonniers entre la France et l’Iran se trouvait en «phase finale». Selon ses déclarations, cet accord pourrait concerner la libération de Cécile Kohler et de Jacques Paris en échange d’une Iranienne détenue en France. De son côté, le gouvernement français, via le ministre Jean-Noël Barrot, a refusé de commenter ce potentiel accord, soulignant la sensibilité du dossier. Il convient également de noter la détention d’un jeune Franco-allemand, Lennart Monterlos, arrêté en juin dernier lors de tensions entre l’Iran et Israël, ce qui complexifie encore davantage la situation.