Élection complémentaire au Conseil d’État de Genève : trois favoris en lice et leurs priorités
Élection complémentaire au Conseil d’État : trois favoris en lice et leurs priorités
Le 28 septembre marque le premier tour de l’élection complémentaire au Conseil d’État genevois, après la démission surprise d’Antonio Hodgers. Dix candidats briguent le poste vacant. Parmi eux, trois noms dominent les débats : le Vert Nicolas Walder (59 ans), l’UDC Lionel Dugerdil (44 ans) et le Centriste Xavier Magnin (56 ans). Une question se pose : quelles seront leurs priorités et en quoi se distinguent-ils les uns des autres ? Tous affirment qu’ils auraient, s’ils avaient choisi, opté pour le Département du territoire.
Profils et priorités des favoris
Nicolas Walder, conseiller national et ancien conseiller administratif de Carouge, apparaît comme une continuité avec une touche d’innovation: il propose d’accélérer la végétalisation des centres urbains. Il met aussi en avant la nécessité de diminuer les loyers et soutient les exploitations agricoles. L’agriculture est un point central pour lui, en lien avec les enjeux du territoire.
Lionel Dugerdil, candidat UDC et professionnel de l’agriculture, souhaite réinsuffler une dynamique de service public. Sur le plan urbanistique et du logement, il appelle à une plus grande concertation entre les services et à une réduction des couches administratives afin de livrer des logements plus rapidement.
Xavier Magnin, ancien député et ex-président de l’Association des communes genevoises, privilégie une approche «en ville dans la ville» tout en préservant les zones agricoles. Il veut aussi développer des quartiers modernes offrant un accès rapide aux commerces, aux infrastructures sportives et culturelles.
Et dans douze ans, de quoi seront-ils fiers ?
Si l’élu venait à enchaîner deux mandats, chacun évoque des objectifs qui pourraient marquer Genève. Walder espère inaugurer au PAV un grand parc et réaliser la remise à ciel ouvert de la Drize, ainsi que la Maison de la démocratie sur la place des Nations. Magnin aspire à une économie locale forte et créatrice d’emplois, avec un logement accessible pour les Genevois, notamment les classes moyennes et les familles, sans sacrifier le territoire. Dugerdil se verrait, quant à lui, rendre l’État moins coûteux et plus efficace, tout en améliorant la qualité de vie des Genevois.
Leurs différences par rapport aux autres candidats
Selon Magnin, le candidat UDC privilégie une Genève «dans sa bulle» et l’ouverture, tandis que le Vert serait enclin à réglementer par une idéologie jugée dogmatique. Il s’oppose à la décroissance, qu’il voit comme source de perte d’emplois et de pouvoir d’achat. Walder met en avant la prise en compte des défis environnementaux et du coût de la vie pour garantir à chacun une vie digne et sans discrimination. Dugerdil se présente comme un entrepreneur pragmatique, axé sur Genève et sur des problématiques locales plutôt que fédérales.
Autres candidats à l’élection partielle
Au total, sept autres postulants prennent part au scrutin. Le MCG promeut Maikl Gerzner, jeune avocat encore peu expérimenté en politique. L’Union populaire mise sur Rémy Pagani, ancien conseiller administratif de la Ville de Genève. S’y ajoutent des profils déjà vus, comme Olivier Pahud, ex-magicien devenu expert immobilier (Evolution suisse), Philippe Oberson, retraité (Le Peuple d’Abord) et Anastasia-Natalia Ventouri, pharmacienne (Ensemble pour l’évolution). À cela s’ajoute Rémi Baudouï (Genève peut faire mieux) et Béatrice Berthet, ancienne championne de ski para-olympique (Local, bien sûr! What else!), qui défend le commerce local.