Sécurité routière : possible retour à l’âge minimum de 18 ans pour le permis moto 125 cm³ (A1)
Contexte et enjeux de sécurité autour du permis moto A1
Les jeunes motivés pour prendre la route pourraient devoir patienter jusqu’à 18 ans pour piloter une moto de 125 cm³, selon les propositions visant à revenir à la réglementation pré-2021. En 2021, la limite d’âge pour la catégorie A1 avait été abaissée de 18 à 16 ans afin de s’aligner sur la législation européenne.
Évolutions et chiffres évoqués
Depuis cette modification, le nombre d’accidents graves impliquant des conducteurs âgés de 16 et 17 ans serait presque triplié, selon les informations évoquées au cours des débats.
Positions des parlementaires
La conseillère nationale Nina Fehr Düsel (UDC/ZH) estime que les jeunes ont des difficultés à évaluer des vitesses pouvant atteindre 120 km/h et présentent un comportement plus risqué. Elle a interrogé le Conseil fédéral sur ce sujet fin septembre, et son initiative a été signée par 40 parlementaires fédéraux, de gauche comme de droite.
Autres réactions et options discutées
Pour Min Li Marti (PS/ZH), l’idée de relever l’âge minimum correspond à des préoccupations légitimes liées à la sécurité routière.
Le Bureau de prévention des accidents (bpa) partage aussi l’objectif d’un élargissement de l’interdiction jusqu’à 18 ans, mais l’UDC s’y oppose. Selon Walter Wobmann (UDC/ZH), président de Swiss Moto, les statistiques pourraient être mal interprétées et l’augmentation du nombre d’accidents reflèterait surtout une croissance de la circulation des motos. Selon lui, élever l’âge sans mesures complémentaires serait contre-productif: «les jeunes de 16 ans pourraient accéder directement à une cylindrée plus puissante à 18 ans, sans passer par une étape de formation adaptée».
Il préconise plutôt une formation renforcée avec davantage d’heures de cours de base et une approche plus ciblée pour les jeunes conducteurs.
Conclusion et perspectives
Ce dossier met en lumière le débat entre sécurité routière et accessibilité du permis moto A1. D’un côté, certains plaident pour durcir les conditions d’accès; de l’autre, d’autres insistent sur l’importance d’une formation plus robuste et d’une progression pédagogique adaptée pour les jeunes.