Rassemblement néofasciste dans le Tessin: présence de figures controversées et propositions de remigration

Contexte et objectifs du rassemblement dans le Tessin

Un week-end de rassemblement a été observé dans un village près de Locarno, dans le canton du Tessin. Différents groupes s’autoproclamant identitaires étaient présents, selon la SRF.

Selon leurs publications sur les réseaux sociaux, plusieurs formations identitaires ont exposé des idées visant à mettre en œuvre la remigration, dans le but de préserver ce qu’ils décrivent comme l’identité ethnique et culturelle du Vieux Continent, qu’ils présentent comme un continent blanc pour hommes et femmes blancs.

Le rassemblement était présenté comme une occasion de réseautage et de préparation de l’avenir de l’Europe, selon Action Radar Europe, une plateforme créée en 2023 après une manifestation identitaire à Vienne afin de coordonner ce type d’initiatives.

Participants et profils controversés

Parmi les participants figuraient des personnalités associées au néofascisme, notamment le Belge Dries Van Langenhove, ancien député flamand condamné pour incitation à la haine, diffusion de propos racistes et négation de l’Holocauste.

Étaient également présents Junge Tat, un mouvement suisse fondé notamment par Manuel Corchia et Tobias Lingg, actif dans des actions visant à dénoncer l’immigration, le multiculturalisme et les mouvements LGBTQ+. En 2024, le parquet de Zurich a ouvert des procédures officielles à leur encontre.

Participants internationaux et relais locaux

D’autres participants venus du Danemark, d’Autriche et de France ont été repérés, ainsi que deux représentants de la Nouvelle Droite, le courant identitaire français basé à Lille.

Parmi les intervenants figurait l’Italien Andrea Ballarati, fondateur de l’association Azione, Cultura, Tradizione, affiliée à Action Radar Europe et souvent repéré au Tessin. D’anciens membres de Ticino Vivo, association identitaire tessinoise dissoute, ont aussi été aperçus.