Affaire de viol au tribunal de Bobigny : deux policiers mis en examen et placés en détention provisoire

Affaire de viol au tribunal de Bobigny : deux policiers mis en examen et placés en détention provisoire

Affaire de viol au tribunal de Bobigny : deux policiers mis en examen et placés en détention provisoire

Deux agents de la police font l’objet d’accusations de viol et d’agressions sexuelles visant une femme qui aurait été détenue dans l’enceinte du tribunal de Bobigny. Selon le parquet de Paris, ils ont été mis en examen pour des faits impliquant des personnes abusant de l’autorité conférée par leurs fonctions et ont été placés en détention provisoire à l’issue des débats contradictoires.

La procureure de Paris, Laure Beccuau, a précisé dans un communiqué que les mesures de mise en examen et de détention ont été ordonnées par le juge des libertés et de la détention sur réquisitions du parquet.

Le contexte des accusations et les déclarations des avocats

Les deux policiers ont reconnu avoir eu des relations sexuelles avec la femme évoquée, tout en soutenant que ces actes étaient consentis.

Selon une source proche du dossier, l’intéressée aurait 26 ans et les policiers 35 et 23 ans. L’avocat du policier le plus âgé a rappelé son expérience et son professionnalisme, tout en indiquant que son client était désormais confronté à des accusations portées par une personne qui aurait par ailleurs fréquenté les locaux de garde à vue.

Lors d’une conférence avec des journalistes, l’avocat a ajouté que son client était convaincu que les faits reconnus par lui comme consentis avaient été présentés comme contrainte du fait de l’uniforme. Il a indiqué que la femme avait été jugée par plusieurs magistrats et condamnée à 18 mois d’emprisonnement.

Éléments procéduraux et réaction politique

Le conseil a souligné des fuites médiatiques considérables et a appelé au respect du secret afin que le policier puisse s’exprimer sans pression.

La victime présumée a été déférée au parquet de Bobigny pour des faits de soustraction par un parent à ses obligations légales à l’égard de son enfant, selon le procureur Éric Mathais. Il a précisé qu’elle avait ensuite déclaré avoir été victime de deux actes de viol commis par deux fonctionnaires au cours de la nuit du 28 au 29 octobre; les deux policiers avaient été placés en garde à vue le lendemain matin.

Le tribunal de Bobigny s’est dessaisi au profit du parquet de Paris dans le cadre de cette affaire.

Réactions et suites judiciaires

Le ministre de l’Intérieur, Laurent Nuñez, a qualifié ces agissements d’inacceptables et a indiqué que les agents avaient été immédiatement suspendus. L’Inspection générale de la police nationale (IGPN) a été saisie pour mener l’enquête. Si les faits criminels sont établis, des sanctions seront prises, selon le ministre.

Parallèlement, le dépôt de Bobigny est décrit comme un lieu clé du palais de justice, au cœur de projets d extension qui doivent améliorer ses installations.