Grenoble : un adolescent de 12 ans blessé par balles près d’un point de deal, plongé dans le coma

Faits et contexte à Grenoble

Un adolescent de 12 ans, récemment mêlé à des activités liées au trafic de stupéfiants, est dans le coma depuis dimanche après avoir été touché par trois balles près d’un point de vente de drogue à Grenoble. Les auteurs des tirs ont pris la fuite.

Si ce tir s’avérait lié au narcotrafic, il figurerait parmi les plus jeunes victimes enregistrées ces dernières années. Son pronostic vital demeure engagé.

Éléments sur l’agression et l’enquête

Les faits se sont produits vers 3 heures du matin. Des riverains ont alerté les forces de l’ordre après avoir entendu des tirs et le bruit d’un véhicule en fuite.

Une étudiante témoigne avoir entendu cinq coups de feu et des cris appelant à l’arrêt, avant que plus rien ne se produise.

Atteinte par une balle dans le dos et deux dans les jambes, la victime devait être opérée dans l’après-midi. Neuf étuis de balles de 9 mm ont été retrouvés sur les lieux.

Les empreintes de l’adolescent, qui « ressembleraient à porter plusieurs identités », en incluent une pour laquelle il est convoqué devant le juge des enfants le 10 décembre pour détention et offre ou cession de stupéfiants; il n’était toutefois pas connu des services judiciaires auparavant, précise le magistrat.

Une enquête pour tentative de meurtre a été confiée à la police judiciaire ; les auteurs des tirs restent non identifiés à ce stade.

Contexte local et perceptions

Le quartier où le drame s’est déroulé avait déjà connu plusieurs fusillades en 2024. Depuis le début de l’année, la préfecture et le parquet évoquent toutefois une amélioration dans la lutte contre le narcotrafic et les points de deal.

La préfète a annoncé une baisse des agressions par armes à feu dans la métropole: onze depuis le début de 2025, dont un assassinat, contre 34 en 2024 ayant fait sept morts. On recensait 28 points de deal dans l’agglomération en septembre, contre 41 en 2023, chiffres mis en avant par les autorités en faveur d’une politique de harcèlement du narcotrafic.

Chiffres nationaux sur les mineurs et le trafic

Selon Mildeca, en 2024 en France, 61 % des condamnés pour infractions liées aux drogues avaient entre 15 et 25 ans et près de 10 000 mineurs étaient impliqués dans des affaires de trafic de stupéfiants. L’âge moyen des « petites mains » des réseaux criminels se situe autour de 15–16 ans, avec une utilisation croissante de très jeunes mineurs, parfois âgés de 10 ans.

La porte-parole du gouvernement a assuré que la lutte contre les points de deal et le narcotrafic était une priorité et que l’État ne faiblira pas.