Accord douanier Suisse–États-Unis: Parmelin obtient une réduction des droits de douane et les débats s’enflamment

Accord douanier Suisse–États-Unis: Parmelin obtient une réduction des droits de douane et les débats s’enflamment

Réduction des droits de douane et annonce officielle

Les États‑Unis s’engagent à ramener leurs droits de douane punitifs de 39 % à 15 % dans le cadre d’un accord avec la Suisse. L’annonce a été faite vendredi par le ministre de l’Économie Guy Parmelin (UDC), et son parti a immédiatement salué ce résultat comme un succès historique pour le Vaudois.

Les réactions autour du rôle des dirigeants

Dans les discussions en ligne de 20 Minutes, les félicitations pour Parmelin coexistent avec des réflexions sur Karin Keller-Sutter (PLR), présidente de la Confédération, absente lors de l’annonce puisqu’elle était en déplacement en Pologne alors que Parmelin se rendait aux États‑Unis. Certains commentaires suggèrent que l’accord pourrait être une défaite politique pour KKS et évoquent son historique d’échecs locaux et des épisodes passés avec Donald Trump.

Un utilisateur indique qu’« après tout, n’importe quel Suisse aurait pu conclure cet accord, à l’exception peut‑être de KKS », et d’autres estiment que les dirigeants économiques ont joué la passe décisive et que Parmelin a permis de saisir une occasion avant que KKS ne puisse la compromettre.

Certaines voix réclament même sa démission, bien que ces opinions restent minoritaires et contestées dans l’analyse politique.

Analyse et rôles des acteurs

L’analyste politique Mark Balsiger met en avant une démarche collective: le succès résulte d’« un travail coordonné entre des dirigeants économiques, des diplomates et des responsables politiques ». Selon lui, Parmelin entretient des contacts directs et efficaces. Le Conseil fédéral a aussi bénéficié de l’appui de la secrétaire d’État Helene Budliger Artieda, décrite comme agissant avec assurance et au‑dessus de la mêlée.

Quant à Karin Keller‑Sutter, certains estiment qu’elle a dû « grincer des dents » et que son échange avec Donald Trump ne s’est pas déroulé comme prévu, ce qui aurait entamé l’image de négociatrice qu’elle a cultivée.

Si certains pensent qu’elle aurait tout gâché, d’autres estiment qu’elle pourrait avoir croisé un Trump de mauvaise humeur. Keller‑Sutter demeure fidèle à son style diplomatique, et Andreas Notter, conseiller en relations publiques, rappelle qu’il s’agit d’un instantané et que Trump privilégie souvent les interlocuteurs charismatiques et audacieux. Selon Notter, Trump ne respecte que ce type de personnalité: « La seule chose qui compte pour lui, c’est que ses interlocuteurs se montrent obéissants et confiants dans leur démarche ». Le Conseil fédéral a jugé utile d’adopter des approches plus non conventionnelles dans ce contexte.

Dans les rangs politiques, l’UDC prend aussi la défense de KKS. Elisabeth Schneider-Schneiter (Centre) rappelle que l’accord n’est pas l’œuvre exclusive de Parmelin et souligne le travail de Budliger Artieda. Hans-Peter Portmann (PLR) rappelle que Keller‑Sutter n’a pas dirigé les négociations commerciales directes; il souligne que d’autres dirigeants internationaux font l’objet de tactiques similaires de la part de Trump. Roland Rino Büchel (UDC) préfère regarder l’équipe et l’efficacité collective plutôt que d’enfermer cet épisode dans une faute unique.