Deux adolescents tués par des tirs israéliens en Cisjordanie: récit révisé et contexte régional
Décès à Koufr Aqab: deux mineurs tués lors d’affrontements
Le ministère palestinien de la Santé a annoncé vendredi le décès de deux jeunes dans la nuit à Koufr Aqab, localité située en Cisjordanie et relevant du contrôle administratif israélien. Cette information a été confirmée par l'agence de presse palestinienne Wafa. Selon le communiqué, Amr Khaled Ahmed Al-Marbou (18 ans) et Sami Ibrahim Sami Machayekh (16 ans) ont été tués par des tirs émanant des forces d'occupation dans la ville de Koufr Aqab, près de Ramallah. Ni l'armée ni la police israélienne n'ont répondu immédiatement à la demande de commentaire de l'AFP. Le Croissant-Rouge palestinien a indiqué avoir transporté deux personnes de Koufr Aqab vers un hôpital pendant la nuit, l'une présentant une blessure grave par balle réelle et l'autre une blessure par balle au niveau de la poitrine.
Selon Adi al-Chourfa, amie de l'un des victimes et témoin de l'incident, les deux jeunes se trouvaient dans la rue lors d'affrontements entre forces israéliennes et Palestiniens et n'auraient pas été directement impliqués dans les heurts. Koufr Aqab se situe sur le territoire palestinien de Jérusalem-Est, considéré par Israël comme sous sa souverainité et souvent décrit comme annexé par les autorités israéliennes. La zone souffre d'un déficit chronique de services municipaux.
Contexte régional et bilans des violences
La violence en Cisjordanie, occupée par Israël depuis 1967, s'est intensifiée après l'entrée en guerre dans Gaza déclenchée par l'attaque du Hamas en octobre 2023. Dans la bande de Gaza, les violences se poursuivent parallèlement aux échanges de tirs avec Israël et aux réponses militaires. Mercredi, l'un des jours les plus meurtriers depuis le début du cessez-le-feu, les autorités locales et les hôpitaux ont fait état d'un bilan qui s'élevait à 31 morts dans le territoire palestinien, après des bombardements et des frappes sur Gaza-ville et Khan Younès. Quatre personnes, dont un bébé, ont été tuées jeudi dans Gaza-suite à une série d'attaques, et des tirs ont été menés à partir du sud du Liban contre des cibles domestiques, selon les autorités.
En outre, des frappes israéliennes ont touché le Liban, notamment le camp d'Aïn al-Héloué à Saïda, provoquant des morts et des blessés selon les autorités libanaises. Le Hamas a dénoncé ces frappes comme une escalation et a rejeté les affirmations israéliennes relatives à une installation militaire localisée dans les camps du Liban. En parallèle, des échanges de tirs entre Israël et des groupes armés au Liban et dans la région ont été rapportés par les services de sécurité et les médias.
Réactions diplomatiques et évolution du cadre international
Au niveau international, les États-Unis ont œuvré pour l'adoption d'un texte au Conseil de sécurité endossant le plan de paix proposé par le président américain Donald Trump pour Gaza. Le texte prévoit notamment le déploiement éventuel d'une force internationale et la démilitarisation de Gaza, ainsi que le désarmement des groupes armés non étatiques. Le Hamas a qualifié la résolution d'attaque barbare et a dénoncé ce qu'il considère comme une tutelle internationale sur Gaza. De son côté, Israël a justifié ses frappes comme des réponses à des tirs dirigés vers des soldats, tout en niant certaines accusations du Hamas.
La communauté européenne envisage quant à elle la formation d'jusqu'à 3 000 policiers dans la bande de Gaza afin de contribuer à la stabilisation du territoire, conformément à des initiatives similaires menées en Cisjordanie. Le Conseil de sécurité a officiellement approuvé une résolution soutenant le plan de paix de Trump, bien que des délégations telles que la Russie et la Chine aient proposé des textes concurrentiels sans autoriser immédiatement le déploiement d'une force internationale.
Le gouvernement allemand a annoncé la levée partielle de son embargo sur les exportations d'armes vers Israël à partir du 24 novembre, sous réserve des procédures d'examen individuelles, afin de rétablir des flux commerciaux tout en appelant au respect du cessez-le-feu et à une aide humanitaire accrue. Le Royaume-Uni a exprimé son soutien public au texte américain, dans un contexte de coordination régionale avec l'Egypte, le Qatar, les Émirats arabes unis et d'autres partenaires arabes.
Éléments de contexte et défis sécuritaires
Dans le cadre des tensions, la Finul (Force intérimaire des Nations unies au Liban) a accusé l'armée israélienne d'ouvrir le feu sur ses soldats au sud du Liban, sans faire de blessés, et a appelé Israël à mettre fin à toute attaque contre les Casques bleus afin de préserver la stabilité de la région. Des échanges de tirs et des déclarations publiques ont accompagné les jours récents, avec des critiques et des mises en garde de part et d'autre des acteurs régionaux et internationaux concernés par le processus de paix et le respect du cessez-le-feu.
Points clés du cadre proposé et perspectives
Le plan de paix évoqué prévoit notamment la mise en place d'une force internationale dans Gaza et un mandat jusqu'à fin 2027, afin d'assurer la sécurité des frontières et de soutenir la démilitarisation et le désarmement des groupes armés. Des voix européennes et africaines ont exprimé leur intérêt pour soutenir des mécanismes de stabilisation et de sécurité destinés à faciliter une solution durable dans la région.