Grève de deux jours des maçons vaudois pour protéger leur CCT face à des propositions contestées
Grève de deux jours des maçons vaudois pour protéger leur CCT
Les maçons œuvrant dans le canton de Vaud quitteront le chantier les 3 et 4 novembre prochains. Lors d’une assemblée tenue vendredi à Lausanne, ils ont décidé à l’unanimité d observer deux journées de grève afin de s opposer à ce qu ils perçoivent comme le démantèlement de leur convention collective de travail (CCT) et d obtenir une reconnaissance équitable de leur travail.
Contexte et blocage des négociations
Cette mobilisation intervient après le blocage des discussions sur le renouvellement de la Convention nationale du secteur principal de la construction (CN). Les travailleurs estiment que les propositions de la Société suisse des entrepreneurs (SSE) visent des reculs pour les conditions de travail.
Selon le syndicat Unia, la SSE propose une série de mesures jugées inacceptables, notamment une semaine de travail pouvant atteindre 50 heures sans indemnisation des trajets, une flexibilisation du temps de travail sur 400 heures, le travail du samedi sans supplément, une baisse des indemnités en cas de maladie et la possibilité de licencier des employés accidentés ou malades. Aucune augmentation salariale n est prévue.
Pour les ouvriers, ces mesures menacent la sécurité, la santé et la vie de famille. Unia Vaud rappelle que « Avec ses propositions, la SSE marche sur la tête » et souligne le risque d aggraver une pénurie de main-d œuvre dans un secteur déjà en crise, où un maçon qualifié sur deux quitte aujourd hui le métier et où l on prévoit qu un sur trois pourrait partir d ici 15 ans.
Réclamations et perspective des organisateurs
Les maçons vaudois exigent désormais des journées de travail moins longues, la suppression du temps de déplacement non rémunéré, une pause payée et une hausse salariale décente pour tous les travailleurs.
Lors de l assemblée, le président de l’Union syndicale suisse, Pierre-Yves Maillard, a rappelé que « Une amélioration des conditions de travail et des salaires dans la convention est aujourd hui la seule manière d arrêter l hémorragie et de reconnaître dignement le travail effectué ».
Une réponse des partenaires sociaux est attendue.