Lausanne: un élu porte un T-shirt ACAB au Conseil communal et déclenche un débat sur la police
Contexte et réactions pendant la séance
Lors de la séance du mardi soir du Conseil communal de Lausanne, Loris Socchi, élu d’Ensemble à Gauche, a porté un T-shirt affichant l’inscription ACAB. Un citoyen présent a dénoncé ce geste comme déplaisant et inacceptable, estimant qu’il n’avait pas sa place dans les rangs du Conseil.
ACAB et antécédents
ACAB signifie All Cops Are Bastards. Sa collègue de parti, Mathilde Marendaz, députée vaudoise, avait été mêlée à une affaire similaire en 2023, risquant des poursuites après avoir brandi ce slogan.
Règles et gestes lors de l’ouverture de séance
Avant le début de la séance, le président de l’assemblée, Musa Kamenica (PS), a demandé à Loris Socchi de mettre un pull pour dissimuler l’inscription. Il a jugé que ce qui s’était passé la veille était déplorable et inacceptable.
Débat et décision du Conseil
Le PLR a réclamé la suspension de l’élu. Après un échange entre les groupes, le Conseil a finalement décidé que la suspension n’aurait pas lieu. Le président précise toutefois que le règlement de l’assemblée n’interdit rien en matière de tenue vestimentaire et que l’incident ne constitue pas une fondation suffisante pour une suspension.
Réactions et analyses des partis
Selon Pierre Conscience, de SolidaritéS, l’initiative aurait été utilisée comme un contre-feu par le PLR avec le soutien du PS pour détourner l’attention du sujet principal, à savoir la réforme de l’institution policière et le bilan de la politique policière. Il affirme que la Municipalité refuse d’assumer ses responsabilités, alors que des associations et des élus alertent sur des discriminations racistes au sein de la police depuis 15 ans.
Du côté d’Ensemble à Gauche, on précise que le T-shirt ACAB n’appartient pas à leur vocabulaire, mais qu’il peut être interprété comme une critique de l’institution policière plutôt que des personnes qui la composent.
Réactions sur la violence policière et le contexte
Valérie D’Acremont (Verts) a interpellé durant la séance sur la violence policière lors de la manifestation pacifique du 18 septembre, qui dénonçait le génocide palestinien, selon ses termes.
Prochaines étapes et contexte personnel
Le principal concerné est décrit comme ayant déjà été condamné dans le passé, notamment pour un vol chez Ikea. Le président a annoncé que les faits seront rediscutés lors de la prochaine séance, prévue dans deux semaines, avec l’ensemble des membres du bureau. Il a ajouté qu’il n’acceptera plus ce type de comportement à l’avenir, estimant qu’il dépasse les limites.