Néro sur Netflix : une série médiévale d’aventure avec Pio Marmaï, entre western et fantastique
Une adaptation Netflix qui mêle médiéval, western et fantastique
Néro est une série créée par Allan Mauduit, Jean-Patrick Benes et Martin Douaire, portée par Pio Marmaï. Le casting réunit Camille Razat (sorcière borgne), Alice Isaaz (fille du vice-consul), Olivier Gourmet (prêtre tourmenté), Louis-Do De Lencquesaing (vice-consul sans scrupules) et Lili-Rose Carlier Taboury (descendante du Diable). La première saison compte huit épisodes et est disponible sur Netflix à partir du 8 octobre 2025.
Cadre et ambiance
L’intrigue se déroule au XVIe siècle, dans le sud de la France, en pleine période de famine, de sécheresse et de maladie, où des pénitents obscurantistes sèment la terreur. Dans ce décor pré-apocalyptique, la sorcière et le moine s’activent pour empêcher la fin du monde.
Personnages et dynamique
L’histoire suit un assassin orphelin, employé par le vice-consul de Lamartine, mais vendu à la sorcière qui recherche sa fille, présentée comme la dernière descendante du Diable. L’homme parvient à s’enfuir avec l’enfant qu’il avait abandonnée quatorze ans plus tôt. Le moine ayant élevé la jeune fille et la fille du vice-consul, promise au prince de Ségur, se joignent à lui dans une fuite semée d’embûches et de combats sanglants, entre intrigues de palais et dangers multiples.
Thèmes et regard critique
Outre le divertissement, la série pointe l’obscurantisme et les mécanismes par lesquels certains religieux instrumentalisaient la crédulité populaire pour asseoir leur pouvoir. Le récit suggère que le Diable pourrait être une construction de l’Église, utilisée pour écarter sorcières et guérisseurs qui contribuent pourtant à la stabilité terrestre. Certaines prises féminines sont mises en lumière: la sorcière borgne tient une position centrale, et la fille du vice-consul prend progressivement le dessus sur son père; la fille de Néro pourrait elle aussi influencer l’avenir de l’humanité.
Rythme, production et réception
Malgré un schéma récurrent basé sur les embûches et les rebondissements, la série séduit par des combats bien chorégraphiés, des costumes soignés et des décors naturels somptueux, accompagnés d’une musique évoquant l’esprit morriconien. Les dialogues peuvent parfois apparaître peu percutants, mais l’ensemble offre un divertissement immédiat et accessible. Note : 3/5, selon Philippe Congiusti/olhor.