Noyade à Bienne : trois responsables jugés pour la mort d’une élève de huit ans à la piscine du Palais des Congrès
Contexte et lieu de l’incident
Nous voulons connaître la vérité, pour pouvoir enfin faire notre deuil. Cette phrase d’une mère résume le contexte entourant l’accident survenu en septembre 2021. Sa fille, âgée de huit ans, s’était noyée à la piscine du Palais des Congrès de Bienne, en présence de sa classe venue de Brügg (BE).
Déroulement du procès et accusés
Le procès s’est ouvert au Tribunal régional de Bienne et vise trois personnes : la maîtresse de l’école, un maître-nageur et la responsable de la piscine, selon la Berner Zeitung. L’instruction retient une distraction de l’enseignante et une surveillance jugée insuffisante.
La maîtresse
La maîtresse était au courant que l’enfant ne savait pas nager. Elle est accusée d’avoir insuffisamment pris ce paramètre en compte et d’avoir autorisé l’enfant à utiliser le toboggan menant au grand bassin, plutôt que de l’obliger à rester dans le petit bassin. Pour sa défense, elle affirme n’avoir commis aucune erreur et souligne que ce drame la poursuit. Le parquet requiert jusqu’à huit mois de prison avec sursis et une amende de 13’000 francs.
Le maître-nageur
Le maître-nageur est accusé de ne pas avoir suffisamment surveillé le bassin, étant trop occupé à ranger des objets qui faisaient partie de ses tâches. Il soutient que la responsabilité reviendrait à l’enseignante, qui ne l’avait pas informé de qui savait nager parmi les élèves. Sa peine envisagée est de six mois de prison avec sursis et une amende de 900 francs.
La responsable de la piscine
La responsable est reprochée pour une présence insuffisante de maîtres-nageurs. En défense, elle évoque des contraintes budgétaires et rejette la responsabilité sur son supérieur hiérarchique. Elle risque une amende de 13’000 francs.
Suite de l’enquête et prochaines étapes
Selon l’enquête, une nageuse de 19 ans a retrouvé le corps à trois mètres de profondeur, loin du toboggan, et a tenté de réanimer l’enfant. L’enfant est décédée le lendemain à l’hôpital, d’une mort cérébrale due à un manque d’oxygène. La police suppose que l’enfant est passée sous les fanions pour rejoindre cette zone du grand bassin, puis s’est épuisée.
Le procès se poursuit mardi et le verdict est attendu jeudi.